C’est quoi un handicap invisible ?
Quand on imagine un handicap, on pense souvent à un fauteuil roulant ou à la canne blanche d’une personne mal voyante. Mais, en France, 80 % des personnes en situation de handicap, c’est-à-dire 9 millions de personnes, portent un handicap invisible, c’est-à-dire qu’on ne peut pas le voir. Parmi ces personnes, il y a des adultes et aussi des ados.
Un handicap invisible ça peut être Léa qui est dyslexique ou Idriss qui est atteint d’un léger autisme. Julie, elle, a de l’endométriose, Lucas n’entend que d’une oreille et Hasna fait des crises d’épilepsie… Ça peut être tout un tas de situations différentes qui ont chacune leurs défis.
Vivre avec un handicap invisible, c’est quoi le problème ?
Quand on est ado, on va au collège ou au lycée, on mène sa vie avec ses potes, on a des passions, des envies pour son avenir… Mais, pour ceux/celles qui portent un handicap invisible, le quotidien est plus compliqué à gérer.
Ils/elles doivent vivre avec et, en plus, ils/elles sont parfois moqué-e-s par leurs ami-e-s qui ne connaissent pas leur handicap. Par exemple, si Lucas s’assoit toujours au premier rang, c’est parce que c’est la seule place où il peut entendre correctement le/la prof, pas parce que c’est un « fayot ». Et si Julie est souvent absente, c’est parce qu’elle a trop mal au ventre pour venir en cours, pas parce qu’elle a la flemme.
Double peine
Devoir vivre et s’expliquer sur son handicap, c’est dur. En plus, à l’adolescence, le regard de l’autre est très important. Les remarques et moqueries peuvent être d’autant plus blessantes et empêcher de s’épanouir.
Que faire pour aider ceux/celles qui souffrent d’un handicap invisible ?
Tu peux adopter certains réflexes simples pour inclure les personnes avec un handicap invisible :
- Montre-toi respectueux-euse : on ne désigne pas une personne par son handicap en l’appelant « l’autiste », « le sourd », « le diabétique »… Utilise son prénom.
- Si une personne a du mal à faire quelque chose, propose de l’aider. Évite les remarques du type : « fais un effort ».
- Pense à demander avant d’aider : même si cela part d’une bonne intention, l’aide n’est pas toujours la bienvenue. Il est important de respecter le choix d’une personne qui refuse qu’on l’aide.
- Réfléchis à comment adapter les activités. Tu peux aussi en parler avec les personnes concernées : il y a toujours une solution pour que tout le monde participe.
- Si quelqu’un te parle d’une maladie ou d’une situation handicapante, renseigne-toi. Tu peux demander des explications à la personne, mais c’est toujours mieux si tu as d’abord fait un effort de ton côté. Tu trouveras certainement des infos en ligne.
- Soutiens-le/la : en cas de parole ou geste irrespectueux, tu peux dire ton désaccord. Tout le monde a droit au respect !
