C'est quoi un viol ? On fait quoi quand ça arrive ?

Le viol est une pénétration (vaginale, anale ou buccale) forcée par le sexe, un doigt ou un objet. Il y a plusieurs situations dans lesquelles une relation sexuelle est un viol. Le viol concerne les femmes, mais aussi les hommes, les enfants et les adolescent-e-s.

Temps de lecture : 4 min
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C’est quoi un viol exactement ?

Le viol, c’est quand une pénétration ou un rapport bucco-génital est réalisé :

Ça ne change rien si la pénétration forcée a lieu dans la bouche, le sexe (le vagin) ou l’anus : c’est toujours un viol.
Ça ne change rien si la pénétration forcée est faite avec le sexe, un doigt ou un objet : c’est toujours un viol.

C’est aussi un viol si tu as moins de 15 ans et que ton/ta partenaire a plus de 18 ans, même si vous êtes tou-te-s les deux d’accord.

Qui peut être victime de viol ?

Tout le monde peut être victime de viol. Filles ou garçons. 
Même si c’est toi qui pénètres, avec ton sexe ou un objet, mais que tu le fais sous la contrainte ou que tu as moins de 15 ans et ton/ta partenaire a plus de 18 ans, tu es la victime du viol. Tu n’es pas coupable.

Qui peut être auteur de viol ?

On peut être auteur de viol à tout âge et quel que soit son sexe. Les auteurs de viol peuvent être des ami-e-s, des gens de la famille, des adultes en qui on pensait avoir confiance. Il n’y a pas vraiment de portrait type. Ça peut aussi être des inconnu-e-s, mais c’est plus rare. 

Est-ce que le viol est interdit ?

Oui, le viol est interdit. C’est un crime qui peut être puni de 15 ans de prison, et même plus dans certains cas.

Après un viol, je fais quoi ?

Après un viol, qu’il soit récent ou ancien, tu as besoin de soutien pour surmonter ce traumatisme. Tu as également besoin que l’agresseur soit puni-e par la justice.

Juste après le viol

Si possible, ne te lave pas et conserve vêtements et sous-vêtements salis qui pourront servir de preuves pour faire avancer l’enquête.

  • Téléphone au 17 ou au 112 pour prévenir la police ou la gendarmerie qui mènera l’enquête. Quelqu’un de la police ou de la gendarmerie pourra te conduire à l’hôpital et éventuellement aux urgences médico-judiciaires (UMJ) ou au pôle de référence régional d’accueil et de prise en charge des victimes de violences sexuelles, s’il en existe dans ton département ou ta région. Dans la plupart des commissariats et des gendarmeries, il existe un accueil spécifique pour les victimes de viol. Tu peux te rendre sur place ou téléphoner pour demander à les rencontrer en arrivant.
  • Ou consulte rapidement un-e médecin (ton/ta médecin de famille ou un-e autre). 

Si l’agression est ancienne

Adresse-toi à une personne de confiance ou à une association d’aide aux victimes de viol (voir en-dessous). Elle pourra t’indiquer les démarches à suivre, au niveau médical, psychologique et judiciaire.

Trouver du soutien

Autant que possible, ne reste pas seul-e, ne garde pas le silence. 
Il est souvent difficile pour les victimes de parler. D’autant que les coupables sont fréquemment des personnes proches : famille, ami-e-s... Rappelle-toi que tu n’es jamais responsable de ce qui est arrivé. Rien ne justifie un viol : c’est toujours l’agresseur qui est en faute.

Même si tu n’es pas sûr-e de ce que tu as vécu et que tu veux vérifier des choses, que tu ne veux pas en parler tout de suite à quelqu’un que tu connais, il existe des services spécialisés. 

Aux numéros ci-dessous, les personnes sont formées et sauront t’écouter et t’informer. Tu peux contacter (appel anonyme et gratuit même d’un smartphone) :  

  • le 3919, Violences Femmes Info, 24 h/24, 7 j/7, les personnes à ce numéro sont habituées et savent quels mots utiliser ;
  • le 119, le service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger (appel anonyme et gratuit), 7 j/7 et 24 h/24 ou en allant sur le chat du site www.allo119.gouv.fr ouvert au moins de 21 ans, 7 j/7, du lundi au vendredi de 15 h à 21 h, et samedi et dimanche de 15 h à 19 h ;
À savoir

Tu peux garder ton nom secret (anonymat) dans toutes tes démarches.

Y a-t-il des gens en dehors de mon entourage à qui parler de viol ?

Pour en parler autour de toi, si tu n’arrives pas à dire les choses, tu peux écrire ou t’exprimer par le moyen qui te convient, comme le dessin ou des collages. Même si tu n’arrives pas à tout dire en une seule fois, essaie de faire comprendre ce qu’il s’est passé.

Tu crains les réactions de ton entourage ? Tu as peur qu’on ne te croie pas ? 
Si tu ne sais pas à qui parler autour de toi, tu peux te faire aider par une association, un-e médecin ou un-e psychologue.

Jusqu’à quand je peux porter plainte pour viol ?

Si tu as moins de 18 ans au moment du viol, tu peux porter plainte jusqu’à tes 48 ans.
Si tu es majeur-e au moment du viol, tu peux porter plainte pendant 20 ans après les faits.

Les associations spécialisées contre le viol :

Arrêtons les violences
3919 : appel anonyme et gratuit, 24 h/24, 7j/7
arretonslesviolences.gouv.fr

SOS Viols Femmes Informations
0 800 05 95 95
 : appel anonyme et gratuit, du lundi au vendredi de 10 h à 19 h
cfcv.asso.fr

Mise à jour le 23/11/2023

En savoir plus

Vos questions

À qui parler si on est victime de viol ou d’attouchement ?

Si tu ne veux pas en parler tout de suite à quelqu’un que tu connais, tu peux appeler le 3919. Les personnes à ce numéro sont habituées et sauront t’écouter. Il y a aussi des associations d’aide aux victimes de viol, tu peux les contacter sans crainte. Si tu souhaites porter plainte, saches qu’il existe, dans la plupart des commissariats et des gendarmeries, un accueil spécifique pour les victimes de viol. Tu peux te rendre sur place ou téléphoner pour demander à avoir un entretien en arrivant.