Quel que soit ton âge, il ne faut pas rester seul-e face au cyber-harcèlement. Tu n’es pas responsable de ce qui t’arrive et personne ne peut te reprocher quoi que ce soit, ni les adultes, ni tes ami-e-s.

A qui en parler ?

- En parler à un ami ou une amie : parler à quelqu’un peut t’aider à comprendre ce qu’il se passe et à trouver les bons mots pour décrire la situation.

- En parler à un adulte de confiance : ça peut être un parent, un grand frère, une grande sœur, quelqu’un de ta famille ou que tu connais bien. Si tu ne te sens pas à l’aise dans ta famille, tu peux aller voir l’infirmière scolaire, un prof, le/la CPE.

- Contacter le 3018 : c’est le numéro national contre le cyber-harcèlement qui apporte conseils et assistance aux jeunes victimes et à leurs proches. Les écoutants du 3018 peuvent t’accompagner dans tes démarches et t’aider à supprimer les contenus en quelques heures. C’est un service anonyme, gratuit et confidentiel, disponible du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures, sur 3018.fr par Tchat, ou par téléphone au 3018 et via Messenger et WhatsApp. Sur le 3018, pas de risque d’être jugé ou qu’on te fasse la leçon. Ils sont là pour t’aider, faire que la situation s’arrange vite. Et rassure-toi, ils ne préviendront pas tes parents quoi qu’il se soit passé, tu peux appeler en toute tranquillité !

Comment en parler ?

Tout le monde connait des moments dans sa vie où une situation est trop pesante, et a besoin d’en parler à quelqu’un ou      demander de l’aide. C’est difficile mais important à faire. Si tu as du mal à mettre des mots pour parler du cyber-harcèlement, voici quelques conseils pour t’y aider :

- Pour être sûr-e que la personne va vraiment t’écouter, tu peux commencer par vérifier si elle disponible. Tu peux lui demander par exemple : « Est ce que je peux te parler de quelque chose d’important pour moi ? ».

- Ensuite, tu peux dire ce qu’il se passe, même si tu ne rentres pas dans les détails pour l’instant : « J’ai arrêté d’aller sur mon portable parce que je n’aime pas ce qu’il se passe en ce moment », « on dit des choses sur moi qui ne sont pas vraies/dont je n’ai pas envie, et ça ne s’arrête pas », ou « plusieurs personnes se moquent de moi » …

- Après, tu peux dire comment tu te sens par rapport à la situation : ça me rend triste », « ça me met en colère », « j’ai envie que ça s’arrête », « j’ai l’impression que je n’ai pas d’ami-e-s », « j’ai envie de me venger », « je ne veux pas retourner au collège/lycée/sport… », « je me sens mal ».

- Enfin, tu peux demander à la personne son avis ou de l’aide : « qu’est-ce que tu en penses ? », « qu’est-ce que je dois faire d’après toi ? », « est ce que tu peux m’aider ? »…

- Parfois aussi, il est plus facile d’écrire que de parler ; alors en laissant un petit mot à une personne de confiance, cela permet de commencer à engager le dialogue.

Que faire d’autre ?

- Ne pas répondre : il est conseillé de ne surtout pas réagir en répondant à la personne qui te harcèle, cela risquerait d’empirer les choses.

- Bloquer : en bloquant la personne, la publication, et/ou le groupe concerné, tu te protèges, même si ça n’arrêtera pas les moqueries. Cette option est disponible sur la plupart des réseaux sociaux.

- Conserver des preuves : le mieux, c’est de faire des captures d’écrans des messages, commentaires, vidéos, photos, dates, lieux, etc. Si tu as bloqué le contenu ou les personnes sur les réseaux, tu peux aussi demander à des ami-e-s de faire les captures. Ce n’est pas la peine qu’ils te les envoient tout de suite, l’essentiel est qu’ils les gardent pour quand tu en auras besoin. Mais attention ! La personne ne doit pas répondre à ce qu’elle voit en ligne à ton sujet.

- Signaler un contenu ou le compte d’une personne qui te harcèle directement sur les réseaux sociaux : tu trouveras la marche à suivre ici pour Snapchat, ici pour Facebook, Instagram, Twitter, TikTok et Twitch.

- Porter plainte : tu peux le faire toi-même, même si tu es mineur-e ou bien tu peux demander à tes parents de le faire pour toi. Tu peux te rendre au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, ou t’adresser directement au/à la Procureur-e de la République par courrier afin de porter plainte.

Article mis à jour le : 23/08/2021

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