Vannes, crachats, insultes… : tolérance zéro pour les LGBTphobies

« Vas-y, j’suis pas un PD ! » lancé au détour de la conversation avec les potes, l’air de rien. Ce n’est pas « juste » une expression ou une vanne. C’est une phrase homophobe.

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Jeunes portant un arc-en-ciel représentant le drapeau lgbtqi+

C’est quoi les LGBTphobies, ça ressemble à quoi ? 

LGBT veut dire lesbienne, gay, bi, trans. Les LGBTphobies, par exemple l’homophobie ou la transphobie, c’est la haine et le rejet des personnes homosexuelles (hommes ou femmes), bisexuelles ou transgenres. 

Ça peut être des insultes, des violences physiques, du harcèlement, des discriminations

Bon à savoir

Les discriminations, les violences et les insultes liées à l'orientation sexuelle ou l'identité de genre sont punies par la loi.

Comment ne pas être homophobe ou transphobe ?

Parfois, on peut être LGBTphobe sans s’en rendre compte. Les petites phrases dites sans forcément y penser ont des conséquences. Pour les personnes de la communauté LGBT, à force d’entendre ces mots, c’est comme si on n’était pas assez bien, comme si être soi était quelque chose de négatif. Ça diminue l’estime de soi et peut entraîner un fort mal-être.

Ce mal-être va parfois plus loin et peut amener jusqu’à des idées suicidaires. C’est pour ça qu’il est important de ne pas utiliser des mots comme PD, tapette, etc. Ce sont des insultes punies par la loi, et elles ne sont jamais « pour rigoler ».

Ne pas être homophobe, c’est par exemple ne pas vouloir absolument que tes deux copines lesbiennes sortent ensemble, ou ne pas changer de comportement avec ton cousin s’il dit qu’il est bi.

C’est aussi respecter la personne qui partage avec toi son orientation sexuelle ou son identité de genre : ne pas le répéter, ne pas désigner la personne par son orientation, ne pas poser des questions sur l’anatomie que tu ne poserais pas à d’autres personnes.

Est-ce qu’il y a beaucoup de LGBTphobie en France ?

Même si la situation s’améliore, l’homophobie et les LGBTphobies sont très fréquentes. Par exemple, une personne homosexuelle sur trois a déjà été discriminée en raison de son orientation sexuelle, et une personne trans sur trois dit avoir reçu des insultes. 

Le plus souvent, ces discriminations ont lieu dans l’espace public : la rue, les transports…

Mais elles ont aussi lieu à l’école ou à l’université, au travail… Et parfois même chez le médecin. Ou encore dans la famille ; c’est pourquoi il peut être difficile pour certaines personnes de faire leur coming out. Les discriminations peuvent aussi exister en ligne et prendre la forme de cyberharcèlement.

Que faire si je suis victime d’homophobie ou de LGBTphobie, ou si un-e proche l’est ? 

Une insulte en pleine figure, une violence anti-LGBT, une réflexion désobligeante, cela peut être traumatisant. Dans tous les cas, souviens-toi : ce n’est pas de ta faute. La violence est de la faute de ceux qui la font, qui la disent.

En parler, c’est une première étape pour aller mieux. Si, autour de toi, des amis et des adultes savent que tu es homo, bi ou trans, tu peux en discuter avec eux. Ce n’est pas forcément facile, on a parfois honte de ce qui nous est arrivé. Mais tu n’es pas obligé-e de donner les détails si c’est trop pénible.

Fais-le dans de bonnes conditions : assure-toi que la personne à qui tu parles est disponible pour t’écouter. Parfois, c’est plus facile avec des gens qu’on ne connaît pas car on se sent moins jugé-e.

Tu peux aussi t’adresser à des associations ou faire un signalement :

  • Ligne Azur au 0 810 20 30 40 (7 jours/7 de 8 h à 23 h) et sur le site ;
  • SOS Homophobie via le chat ou au 01 48 06 42 41 du lundi au vendredi de 18 h à 22 h, le samedi de 14 h à 16 h et le dimanche de 18 h à 20 h (sauf jours fériés) ;
  • Faire un signalement dans l’application FLAG! ;
  • Porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.

Si l’acte homophobe, transphobe ou anti-LGBT a lieu au collège ou au lycée, tu peux appeler le 3020 (numéro Vert de Non au harcèlement). 

Mise à jour le 04/01/2024

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