C’est quoi être trans ?
Si on a un pénis et qu’on se sent homme, on est cisgenre. Pareil si on a une vulve et qu’on se sent femme.
Mais être né avec un sexe mâle tout en se sentant femme, ou l’inverse, ça arrive. Quand sexe de naissance et identité de genre ne correspondent pas, on est transgenre. C’est ce qu’on appelle la transidentité : l’identité de genre ne correspond pas aux organes sexuels.
Pour certaines personnes trans, il est important de faire correspondre leur corps avec leur identité de genre. Ça peut passer par une modification du corps, par exemple en prenant des hormones ou en faisant des opérations de chirurgie. Mais ce n’est pas obligatoire. Une personne transgenre ne suit pas forcément un traitement et ne modifie pas forcément son corps. Son corps reste le sien, et elle a le droit de choisir ce qu’elle fait avec.
En France, la loi permet de changer de prénom et de modifier sa carte d’identité pour que l’identité de genre de la personne soit reconnue.
Pour compléter
Est-ce qu’il y a des choses que je ne dois pas dire à une personne trans ?
Transgenre ou cisgenre, on essaie de toujours respecter l’intimité des autres. Évite de demander comment sont ses organes génitaux, ou quels soins médicaux la personne a reçus. La personne en parlera peut-être d’elle-même si elle le souhaite, peut-être pas.
Si tu ne sais pas quel pronom utiliser (il, elle ou un autre), tu peux poser la question. Et faire attention à utiliser le bon ensuite.
C’est le genre que la personne reconnaît qui compte. Un homme trans par exemple, c’est un homme qui a été désigné comme « femme » à la naissance. Il a peut-être été élevé en tant que fille, mais c’est un homme.
Bon à savoir
La transidentité est différente de l’orientation sexuelle : on peut être trans et hétérosexuel, ou trans et homosexuel, ou trans et bisexuel... il n’y a pas de règle !
Est-ce que je suis trans ?
À la puberté, les seins poussent, les poils arrivent, les sexes changent… et le regard des autres aussi. Pas facile de s’habituer à ce nouveau corps ! C’est parfois à ce moment-là que des questions sur l’identité de genre se posent. Ça peut être passager, mais si tu ressens profondément que ton corps ne correspond pas à ton genre, tu es peut-être trans.
Vers qui me tourner si je pense que je suis trans ?
Tu peux en parler avec des personnes en lesquelles tu as confiance. Mais si tu as peur de leur réaction ou que ça ne suffit pas, tu peux en parler avec d’autres personnes qui connaissent le sujet :
- le dispositif LÉIA est là au 0800 004 134 (appel gratuit 7 j/7 de 8 h à 23 h) ou par chat/email ;
- des associations LGBT ;
- des associations comme OUTrans ou Espace Santé Trans (aussi sur Instagram @espacesantetrans) ;
- le chat de ce site, 7 j/7 de 9h à 22h ;
- le Fil Santé Jeunes, 7 j/7 de 9 h à 23 h au 0 800 235 236 (gratuit même depuis un smartphone).
Je suis rejeté-e parce que je suis trans, qu’est-ce que je peux faire ?
Les mentalités évoluent, mais malheureusement la transphobie existe et peut être violente. Parfois, les autres sont surpris, ne comprennent pas. On entend aussi des phrases blessantes et injustes comme « c’est la nouvelle mode », ou tu peux être victime de cyberharcèlement. Ce n’est pas normal. La transphobie est punie par la loi. Si tu en es victime, tu peux t’adresser aux associations citées plus haut, et même porter plainte.
Parfois, c’est dans la famille que les choses se passent mal. Tu peux te faire aider par des associations pour faciliter le dialogue avec tes parents ou pour te mettre en sécurité si tu es en danger. LÉIA est là peut t’orienter.