Est-ce que c’est normal d’avoir mal ?
Ce n’est pas normal d’avoir mal, fille ou garçon, quelle que soit la pratique sexuelle. Un rapport sexuel donne du plaisir et ne doit pas être douloureux. Que ce soit pendant le rapport, la pénétration, ou après, avoir mal est signe que quelque chose ne va pas. Lors de la première pénétration vaginale, l’hymen se déchire. Ça peut faire un peu mal. La première pénétration anale est parfois aussi un peu douloureuse car on ne sait pas encore comment faire. Mais même lors de la première pénétration, c’est possible de faire en sorte d’avoir le moins mal possible. Les ingrédients : du lubrifiant, du temps et du dialogue. Si ça ne suffit pas et que la douleur revient dans les rapports suivants n'hésite pas à en parler avec ton/ta partenaire, mais aussi avec un-e professionnel-le de santé qui pourra t'aider.
Pourquoi est-ce que j’ai mal ?
Parfois, on a mal parce qu’il y a un problème. Tu peux ressentir comme une brûlure à l’intérieur ou une déchirure à l’entrée du vagin ou de l’anus. Parfois, c’est désagréable sans savoir vraiment pourquoi. Dans tous les cas, cette douleur ou cette gêne veut dire qu’il se passe quelque chose. C’est peut-être le signe :
- d’une mycose (champignon qui te gratte) au niveau du pénis, du vagin ou de l’anus ;
- d’une infection sexuellement transmissible (IST) ;
- d’une maladie comme l’endométriose ;
- d’une vulvodynie : on donne ce nom aux douleurs de la vulve qui continuent alors qu’il n’y a pas de signes apparents ;
- d’une rupture du frein du prépuce (le petit morceau de peau qui relie le gland au prépuce) ;
- de vaginisme (contraction involontaire des muscles du vagin) ou de lésions nerveuses au niveau du vagin ;
- d’un phimosis ;
- d’hémorroïdes au niveau de l’anus ;
- de fissures anales (petites coupures au niveau de l’anus) ;
- de fissures vaginales (petites coupures au niveau de l’entrée du vagin).
Que faire si j’ai mal ?
Si tu as mal ou si tu ressens une gêne, parles-en d’abord avec ton/ta partenaire :
- pour trouver une position où tu n’as pas mal, ou pour arrêter le rapport ;
- pour lui expliquer pourquoi tu ne veux pas/plus avoir de rapport sexuel ;
- pour qu’il/elle fasse un test ou un dépistage si tu penses que tu as une IST.
Souvent, il n’y a rien de grave. Il suffit d’être plus doux-ce dans les mouvements, d’utiliser plus de lubrifiant ou de changer de position pour retrouver des sensations agréables. Mais si la douleur persiste, STOP ! Tu ne dois pas te forcer et avoir mal pour faire plaisir à l’autre. Et n’oublie pas qu’un rapport sexuel n’oblige pas à la pénétration. Tu peux aussi te faire plaisir et faire plaisir à l’autre avec des caresses, des baisers, en te frottant…
Si le rapport sexuel reste douloureux, prends rendez-vous avec un professionnel de santé. Il/elle t’aidera à trouver des solutions ou à te soigner. Ce rendez-vous est confidentiel. Il n’en parlera pas avec tes parents, ni avec ton/ta partenaire.
Tu peux aller voir :
- l’infirmier-ère scolaire ;
- ton/ta médecin traitant ;
- un-e médecin gynécologue ;
- un-e sage-femme ;
- un-e professionnel-le d’un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF).
Ce professionnel de santé pourra, si besoin, te faire un dépistage des IST. C’est important car tu peux avoir une IST sans le savoir et la transmettre à tes autres partenaires.
Bon à savoir
Les rendez-vous avec un-e professionnel-le de santé sont confidentiels même si tu es mineur-e. Le/la médecin n’en parlera pas à tes parents et ça n’apparaîtra pas sur leurs relevés d’Assurance maladie si tu le précises au médecin.